Le calcul du coût de revient est essentiel pour toute entreprise. Il permet de déterminer les coûts de production et de vente d’un produit ou service, afin de fixer le prix de vente final. Cependant, plusieurs facteurs peuvent influencer le coût de revient d’un produit ou d’un service. Dans cet article de blog, nous allons explorer les différents facteurs qui peuvent changer le calcul du coût de revient.
Celui des matières premières
Bien entendu, en particulier pour une entreprise industrielle, les matières premières sont l’un des facteurs les plus importants dans le calcul du coût de revient. Par exemple, une entreprise de fabrication de vêtements peut utiliser du coton pour produire ses articles. Si le prix du coton augmente en raison de la sécheresse dans les régions de production, le coût de revient de chaque article va augmenter. Dans ce cas, l’entreprise peut choisir de rechercher des fournisseurs de coton moins chers ou d’utiliser des tissus alternatifs tels que le polyester.
Prenons un exemple avec l’industrie plastique
Une entreprise qui fabrique des bouteilles en plastique peut utiliser du polyéthylène téréphtalate (PET) comme matière première. Si le prix du pétrole, une composante clé du PET, augmente, le coût de revient de chaque bouteille en plastique augmentera également. Dans ce cas, l’entreprise peut chercher à trouver des fournisseurs de PET moins chers ou envisager d’utiliser d’autres types de plastique tels que le polypropylène (PP) ou le polycarbonate (PC). Il faut rappeler que le pétrole a ici aussi un impact fort sur ce type de production (les cours du Brent en particulier)
De même, une entreprise de fabrication de pièces automobiles en plastique peut utiliser du nylon comme matière première. Si les prix du nylon augmentent en raison d’une augmentation de la demande pour les textiles, l’entreprise peut chercher des fournisseurs moins chers ou utiliser des alternatives telles que l’acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS).
Le coût de fabrication d’une bouteille d’eau en plastique peut augmenter avec les cours du Brent
Les coûts de main-d’œuvre qui augmentent pour diverses raisons
Si les salaires augmentent ou si l’entreprise doit recourir à des heures supplémentaires pour répondre à la demande croissante, cela aura un impact direct sur le coût de revient. Dans ce cas, les entreprises peuvent envisager d’automatiser certains processus de production pour réduire les coûts de main-d’œuvre. Par exemple, une entreprise qui produit des pièces en plastique peut utiliser des robots pour effectuer des tâches répétitives telles que le moulage par injection ou l’assemblage. Par ailleurs, les entreprises peuvent également sous-traiter certaines tâches de production à des fournisseurs tiers pour réduire les coûts de main-d’œuvre. Par exemple, une entreprise de fabrication de composants électroniques en plastique peut sous-traiter la fabrication de certains composants à des entreprises spécialisées dans la production de circuits imprimés ou d’autres composants électroniques.
Enfin, l’augmentation de la productivité des employés peut également réduire les coûts de main-d’œuvre. Les entreprises peuvent mettre en place des formations et des programmes de développement des compétences pour aider les employés à améliorer leur efficacité et leur efficience dans leur travail.
Les coûts d’énergie qui impactent toute la production
Les fluctuations des coûts d’énergie ont également un impact direct sur le coût de production d’un produit. Par exemple, si les prix du carburant augmentent, les entreprises de transport verront leurs coûts de production augmenter, car elles doivent utiliser plus de carburant pour livrer les marchandises. De même, si les prix du gaz ou de l’électricité augmentent, les usines qui utilisent ces sources d’énergie verront leurs coûts de production augmenter.
Pour atténuer l’impact de ces augmentations de prix, les entreprises peuvent mettre en place des mesures d’efficacité énergétique, telles que l’utilisation d’équipements plus économes en énergie ou l’optimisation des processus de production. Par exemple, une usine pourrait installer des panneaux solaires pour générer de l’électricité, ou modifier ses processus de production pour réduire la consommation d’énergie. En prenant de telles mesures, les entreprises peuvent réduire leurs coûts de production, ce qui peut aider à maintenir la compétitivité et les marges bénéficiaires.
Les coûts de transport qui augmentent avec la crise
Lorsqu’une entreprise produit des biens ou des services, il est essentiel de prendre en compte tous les coûts liés à la production, y compris les coûts de transport. En effet, ces coûts peuvent avoir un impact significatif sur le calcul du coût de revient et, par conséquent, sur la rentabilité de l’entreprise.
Les coûts de transport sont influencés par divers facteurs tels que la distance à parcourir, le type de transport utilisé, les conditions météorologiques et même les tarifs du marché. Les entreprises peuvent être confrontées à des coûts de transport fluctuants, ce qui peut affecter leur marge bénéficiaire. Afin de réduire les coûts de transport, les entreprises peuvent explorer des options alternatives, comme l’utilisation de moyens de transport moins chers ou la recherche de transporteurs compétitifs. Les entreprises peuvent également envisager d’externaliser leur transport à des prestataires de services spécialisés, ce qui peut réduire les coûts en supprimant la nécessité d’investir dans des infrastructures de transport coûteuses.
L’augmentation des coûts de transport qui impacte le calcul du coût de revient
Des coûts plus ou moins cachés
Outre les facteurs de coûts de revient évidents tels que les matières premières et la main-d’œuvre, il existe également des coûts plus ou moins cachés qui peuvent affecter le calcul du coût de revient d’un produit pour les entreprises de plasturgie. Ces coûts peuvent inclure les frais d’assurance, les coûts d’entretien des équipements, les coûts de stockage et de transport des produits finis, et les coûts de conformité réglementaire.
Prenons encore l’exemple d’une entreprise de plasturgie qui produit des pièces automobiles peut devoir respecter des normes environnementales strictes pour le traitement des déchets produits par ses processus de production. Les coûts de conformité réglementaire peuvent inclure l’achat d’équipements de traitement des déchets, la formation des employés à la manipulation et au traitement des déchets, et les frais d’inspection et de certification.
De même, les coûts d’assurance pour couvrir les risques liés aux produits, à la responsabilité civile et à la propriété intellectuelle peuvent également affecter le coût de revient d’un produit. Les entreprises peuvent choisir de réduire ces coûts en adoptant des pratiques de sécurité et de qualité rigoureuses, en faisant régulièrement des contrôles de qualité et en adoptant des politiques de gestion des risques efficaces.
Il faut ici faire un peu de comptabilité analytique !
Pour aller plus loin, établir une comptabilité analytique !
Une bonne comptabilité analytique permet de prendre en compte les coûts directs et indirects associés à la production, ainsi que les coûts liés aux différentes étapes du processus de fabrication.
Les facteurs qui peuvent modifier un coût de revient sont nombreux et variés ainsi que nous l’avons vu : variation des matières premières, des salaires, des coûts de transport mais aussi des coûts énergétiques, des charges sociales, des charges financières, des charges de marketing et de distribution, etc. La comptabilité analytique permet de mesurer précisément l’impact de chacun de ces facteurs sur le coût de revient et de prendre les décisions nécessaires pour les maîtriser.
En utilisant la comptabilité analytique, les entreprises peuvent ajuster leur stratégie de production et de marketing en fonction des variations des coûts de revient, optimiser leur rentabilité, et garantir leur compétitivité sur le marché. C’est pourquoi la comptabilité analytique est un outil essentiel pour la gestion financière des entreprises, qui leur permet de prendre des décisions éclairées et de maximiser leur rentabilité à long terme.
D.A.